Dans ce contexte et dans la foulée de la crise du COVID-19, il existe en effet une demande croissante de sécurité des citoyens et des acteurs socio-économiques. Sur la période 1998-2017, la France est le 10e pays le plus affecté au monde par les catastrophes avec un coût global de plus de 40 milliards de dollars. Pour faire face à ce défi, accru par le dérèglement climatique et l’évolution rapide de la société et des pratiques, il est nécessaire de consolider, de stimuler et coordonner l’effort de recherche national. L’approche choisie, holistique et intégrative des savoirs, fédère les géosciences, les sciences du climat et de l’environnement, l’ingénierie, les sciences des données et du numérique, ainsi que les sciences humaines et sociales. Ces disciplines sont aujourd’hui fortement impliquées dans ces problématiques, mais travaillent encore trop souvent en silos, sans interaction directe avec la société. Il s’agira d’engager un effort inédit en France de convergence des synergies par la capitalisation des connaissances et le développement d’approches méthodologiques inter- et transdisciplinaires : de construire ensemble des connaissances et des nouveaux outils innovants de manière à mieux détecter, comprendre, quantifier, anticiper et gérer les risques et les catastrophes, dans leur complexité (événements extrêmes, poli-crises, risques multiples et non-stationnaires, couplage et effets en cascade, dynamiques multi-échelles), mieux prendre en compte les enjeux humains et socio-économiques, etc.. Le programme Risques est structuré en six axes scientifiques :
Les axes 1 et 2 sont dédiés aux enjeux méthodologiques transversaux : ils construisent les fondements méthodologiques de cadres conceptuels et d'outils opérationnels qui rassembleraient tous les cheminements possibles de la donnée à la décision avec une complexité et une nature adaptative selon le contexte - avec donc une forte pertinence pour les décideurs. Les axes 3 à 5 sont dédiés aux enjeux propres à des bassins à risques particuliers (montagne, littoral, outre-mer, zones industrialo-urbaines) : comment se déploient les différents risques (naturels, environnementaux, technologiques, sanitaires, biologiques) et superposées sur certains territoires, entraînant parfois des effets en cascade ? L'axe 6 se concentre sur le développement des plateformes d'infrastructures nécessaires, avec un accent particulier sur l'interopérabilité.
L’objectif de cet appel à projets est de consolider des consortia rassemblant les chercheurs œuvrant dans le domaine de la gestion des risques et pouvant apporter des questions de recherche, des expertises et des approches offrant des complémentarités avec les projets ciblés du PEPR.
Les questions scientifiques des propositions devront se positionner sur les thèmes de l’appel indiqués ci-dessous, et aussi satisfaire à la qualité multidisciplinaire et intégratrice des savoirs qui constitue l’ADN du programme Risques.
Les bénéficiaires de l’aide sont des établissements d’enseignement supérieur et/ou de recherche. Les établissements privés contribuant aux missions de service public de l’enseignement supérieur et de la recherche, relevant de l’article L.732-1 du Code de l’Education, pourront être financés après analyse de l’ANR, avis du MESRI et validation par le SGPI.
Le budget total pour cet appel du PEPR est de 12 M€.
La construction des projets pour cet appel se déroulera en 2 étapes :
1ère phase : dépôt d’une lettre d’intention de quatre pages présentant les objectifs et grandes lignes du projet ainsi que le consortium pressenti (le document modèle phase 1 est disponible sur le site web de l’appel). Ces lettres d’intention seront analysées et évaluées par un comité d’évaluation composé des directeurs du programme et d’un représentant du comité d’experts internationaux qui évalueront les projets complets en phase 2. Ces évaluations seront assorties d’éventuelles recommandations. 2ème phase : les responsables des lettres d’intention sélectionnées lors de la 1ère phase seront invités à déposer un projet complet (maximum 15 pages, document modèle phase 2 disponible sur le site web de l’appel). Les projets complets en phase 2 seront évalués par un comité d’experts internationaux du domaine, mis en place par l’ANR.
Les projets devront être hautement collaboratifs (4 à 10 établissements partenaires) et impliquer des expertises complémentaires puisées dans les géosciences, sciences du climat, sciences de l’environnement, les sciences humaines et sociales. La justification de ces choix devra être explicitées.
Les projets devront proposer des questions de recherche transverses ancrées dans les axes structurants indiqués dans l’appel et s’appuyant sur d’autres actions de recherche existantes par ailleurs : projets ciblés du programme, autres PEPR, autres projets en cours, infrastructures de recherche, …
Le projet devra mettre en évidence des solutions innovantes en matière de réduction des catastrophes météorologiques extrêmes mais pouvant être transférées dans des applications à moyens termes.
Les projets auront une durée maximale de 60 mois.
Le montant de l’aide demandée devra être entre 800k€ et 1M€....